Je ne suis pas pareil from Daniel Gostain on Vimeo.
http://vimeo.com/64486138
Du Blog de Daniel Gostain:
Publié par Daniel Gostain Samedi, 30 Mars 2013
Comme vous le savez peut-être, depuis plus de vingt ans, je m’intéresse au personnage qu’est le clown dans son regard sur le monde, en particulier depuis quelque temps dans son regard sur l’acte d’apprendre.
Jusqu’à présent, je l’ai fait dans son rapport aux savoirs à travers cettte « Encyclopédie clownesque des savoirs », projet bien avancé dans son idée (et ce n’est pas fini). Les clowns se mettaient dans la peau de personnages-savoirs pour y vivre leurs émotions, leurs envies, leurs peurs, offrant ainsi un regard de proximité complice à l’enfant apprenant.
Aujourd’hui, j’ai, avec mes partenaires clowns, Marie-France (alias Chabotte Tripouille) et Christophe (alias Pépito), choisi d’explorer un nouveau versant de l’apprentissage, celui de l' »empêchement à apprendre ». Versant peu exploré à l’école, notamment pour essayer de le comprendre, de le penser. En effet, on en reste le plus souvent, face aux difficultés d’apprentissage, soit à un volontarisme forcené/forcé, soit à une relégation de ceux qui ne peuvent pas apprendre, « peuvent » qu’on transforme facilement en « veulent ».
Et si on donnait ça aux clowns ! Car ceux-ci connaissent eux aussi leurs difficultés sur scène, dans leurs injonctions à réussir et à plaire, dans leurs relations entre eux, dans les demandes de performance qui leur sont faites.
Et si on offrait aux élèves cette sensibilité clownesque, pour leur permettre de réfléchir à ce qui fait obstacle pour apprendre, et -rêvons un peu – à ce qui pourrait faire dés-obstacle.
Dans mon idée d’utilisation de ces vidéos téléchargeables, il s’agirait de montrer ces scènes aux élèves et de s’arrêter après chaque partie (il y en a trois, la première sur la difficulté exposée, la deuxième sur le questionnement qui vient, la troisième sur les « solutions » apportées par les clowns) pour débattre en classe, pour réfléchir, pour imaginer des ouvertures, sans jamais bien sûr utiliser ces scènes pour accuser, juger, pointer le cas d’un élève qu’on voudrait faire changer.
Plutôt offrir un regard décalé, sensible, propice aux réactions des enfants. Une sorte de miroir bienveillant et réfléchissant (dans toutes ses acceptions)
Si vous souhaitez recevoir un dvd des scènes clownesques, je m’engage à vous l’adresser gratuitement à votre adresse postale, MAIS j’aimerais vraiment que vous me fassiez ensuite un compte rendu de comment vous les avez utilisées, de comment vos élèves ont réagi à ces scènes, et ce que ça a apporté à la classe. En effet, il ne s’agit que d’un projet et votre retour me serait très utile pour l’affiner.
daniel.gostain@sfr.fr