Une monde plus conscient (de Marie de Hennezel)

  J‘ai croisé Marie de Hennezel à Die, aux Rencontres de l’écologie où j’ai animé un atelier et une conférence avec Roberto Crema d’UNIPAZ « Eduquer à la paix, Eduquer à la Joie » en janvier dernier. Lorsque, des années auparavant, j’avais lu quelques uns des travaux de Marie sur la fin de vie, je n’avais pas encore eu une expérience directe de l’accompagnement à la mort, personne de ma famille ou de mes amis n’ayant pas fait le passage. Et puis, l’année passée, mon cher père m’a accordé la chance de passer avec lui sa dernière nuit sur cette terre: une nuit hors du temps, que nous avons traversé dans une qualité de présence que seule l’approche de la mort peut donner. J’ai chanté pour lui, prié, recité des mantras, habité le silence et gouté à cet amour qui nous relie encore, au delà et à travers tout. J’étais dans un état de grâce rare, précieux, où la joie de vivre était présente. Ce n’était pas une allégresse de réaction névrotique, encore moins de la bonne humeur, non: c’était, comme il est dit dans cet article, de la gratitude. « Gracias a la vida » était, par ailleurs, une des chansons que j’ai osé chanter dans la chambre de son hôpital à Rome en cette nuit de début février.

Nous sommes, tous sans aucune exception, de plus en plus obligés de revoir notre façon d’apprehender le monde, de reconsidérer les valeurs qui avaient bâti la civilisation actuelle, d’aller au delà des limites de la réalité que nous connaissons, de comprendre la mort comme une autre forme de vie. Personnellement j’ai choisi la joie pour compagne, la joie quoi qu’il arrive, la joie malgré tout… Je crois qu’elle est la voie la plus simple pour nous les humains, les enfants en particulier, car c’est de cette substance que nous sommes pétris.

Merci à Marie de Hennezel d’avoir cité mon travail (et ce blog) dans son article sur « Psychologies Magazine »  de ce mois d’avril. 

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