LE KASALA, UN EXERCICE D’IMMUNO-ELEVATION POUR LA SAISON ACTUELLE

En ce moment, pour ma santé, je m’abstiens d’allumer la télé, ou d’écouter la radio (sauf des radios indépendantes), ou d’acheter des journaux. Sur Internet et les réseaux sociaux, je sélectionne soigneusement les sources (et parfois je me trompe aussi) et les informations auxquelles je veux accéder (par ailleurs, je ne suis ni sur Twitter, ni sur Instagram et je réfléchis sérieusement à partir de Facebook). Au cinéma, je ne supporte plus (au sens  physique du terme) aucune scène de violence, celle des l’actualité médiatisée me suffit, pas besoin d’en ajouter davantage.

Et lorsque de parle de « santé » je me réfère surtout à ma santé mentale, de laquelle mon équilibre psychique, psychologique et physique dépendent. Car tout est mis en œuvre pour que moi, vous et nous tous rentrions sous l’emprise de la PEUR. Une fois tombés dedans et devenus ainsi anxiogènes, stressés et carrément malades, nous devenons de plus en plus manipulables, petits et obéissants.

[Parenthèse : Je ne vais pas me lancer ici dans l’arène des commentaires sur l’actualité C*. Par contre j’ai besoin de dire que non seulement je ne suis pas convaincue de ce qu’on nous raconte, mais je me sens même révoltée par l’absence de débat contradictoire sur la question, subtilement gérée de façon à que nous soyons dépossédés de notre capacité de jugement. Et donc de notre souveraineté, de notre sens critique, notre capacité de décider, de nous faire une idée et de l’exprimer … en un mot, de notre LIBERTE’. C’est aussi le moment propice, pour les gouvernants de nos pays de sortir d’autres annonces liberticides, comme celle sur l’instruction obligatoire pour tous, à l’école et non à domicile. Une décision carrément anticonstitutionnelle, qui va contre la Convention des droits des enfants et la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen (art 26) : Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants…]  

A chacun de nous, de prendre position et d’agir en conscience. Car, comme le disait  Viktor Frankl (récemment cité par mon amie Maryvonne Pietri) : « Chaque jour et à chaque instant nous avons l’opportunité de prendre une décision, une décision qui déterminera, si continuer d’être sujet aux mêmes circonstances, comme un jouet dans les mains du destin, ou si agir avec une dignité authentique en écoutant notre vrai « moi ».

Cependant pour agir, je crois que la première décision est celle de ne pas laisser la place à la peur! Il nous faut donc vite booster notre immunité non seulement par des vitamines, mais aussi par la mise en valeur de notre « souveraineté intérieure ». Comment ? Voici une recette qui nous vient directe d’Afrique centrale (où je fais des séjours fréquents) et que je pratique dans mes formations d’adultes, parents ou enseignants, pour qu’ils la pratiquent avec les enfants : le kasàlà ou autolouange.

L’autolouange que je présente ici, sous sa forme auto-panégyrique (la même qui est utilisée par Marie Milis[1] depuis des décennies, elle-même l’ayant apprise du professeur Jean Ngo Semzara Kabuta [2]) est la forme la plus puissante d’IMMUNO-ELEVATION (un antonyme de Immunodépression !) qui va nous aider à booster nos défenses car elle nous  permet de nous affirmer tels que nous sommes, d’exister : elle va révéler « la merveille que je suis».

Mais attention ! Il ne s’agit pas ici de faire un éloge égocentrique ou narcissique de soi-même ! Au contraire, à travers l’autolouange, transparaît une conception particulière de l’homme, selon laquelle il n’existe que par rapport à l’autre. C’est une pratique est universelle et nous enseigne la fierté d’être humain et d’appartenir à l’humanité. Voici comment…

Atelier de femmes animé par Jean Kabuta au Congo RDC

MODE D’EMPLOI 

« Il s’agit, nous dit Marie Milis, d’écrire un texte poétique, en toute liberté, dont la proclamation éveille l’admiration des autres […] : Ouah ! Quelle chance ai-je de connaître celui-ci ou celle-là!»

Il va s’agir d’écrire un texte en « je » et de se décrire avec authenticité, audace et amplification. Dire « je, je suis, moi… » revient à se reconnaître, à se découvrir et à s’appeler à l’existence en énonçant son propre nom. Puis, il faudra, pour le faire vivre et lui donner toute sa puissance, que ce texte soit proclamé devant des autres, condition indispensable à sa réussite.

Prenez un papier. Installez-vous dans un endroit calme, instaurez le silence autour de vous. Donnez-vous du temps : d’un minimum d’un quart d’heure à une demi-heure pour la première fois.

Choisissez une ou plusieurs de vos qualités. Ne mentez pas ; appuyez-vous sur celles qui vous distinguent, les dons que les autres vous reconnaissent, ou que vous vous reconnaissez.

Ne soyez pas modeste ! Exagérez, osez ! Si vous êtes sage, vous êtes le Bouddha ; si vous aimez l’aventure, vous êtes Ulysse ; si vous êtes courageuse, vous êtes la lionne qui défend ses petits…

Vous êtes unique! Amplifiez les images, faites appel à la mythologie, à la nature, aux astres, aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux fleurs… laissez libre cours à la fantaisie.

Nommez des héros, mais aussi des personnes normales, de votre famille, de votre entourage, celles qui vous inspirent. Soyez poétique, soyez lyrique, allez chercher des images et des mots dans la mythologie, l’allégorie, les arts, la musique, les chansons, les poèmes, les chefs-d’œuvre. Sachez utiliser l’humour !

Si rien ne vient, amplifiez le néant, décrivez-le, le silence est fécond.

Si quelque chose que vous jugez négatif arrive, dites-le. Nommez les difficultés et amplifiez-les « jusqu’à ce qu’apparaisse au bout de votre plume ce héros que vous êtes qui a survécu à pareille agression d’un sort néfaste », dit Marie Milis.

N’ayez pas peur de vous tromper. L’erreur n’existe pas dans cette pratique ! Enfin, ayez confiance dans votre intuition, elle vous guidera dans ce chemin de descente en douceur au cœur de vous-même.

Pour nous laisser vivre l’essentiel, libérés de nos peurs et de nos freins.


[1] Marie Milis, Souviens-toi de ta noblesse, Le Grand Souffle, 2008. Par cette méthode, Marie Milis, enseignante à la retraite et formatrice, a appris à des centaines d’élèves l’art de créer des liens positifs avec eux-mêmes et avec les autres. Petit à petit, ces jeunes ont osé se regarder avec les yeux de l’émerveillement et sortir d’une logique qui les voulait prédestinés à des vies difficiles déjà tracées à l’avance. 


[2] Jean Ngo Semzara Kabuta, Atelier Kasàlà. Manuel de l’animateur, 2013, http://www.entre-vues.net/ LinkClick.aspx?fileticket=fi6LntUDVXg%3d&tabid=619. Du même auteur Le Kasàlà : une école de l’émerveillement, Jouvence, 2015.

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