1ères Rencontres Nationales du Printemps de l’éducation

1ères Rencontres Nationales 

du Printemps de l’éducation

Se relier, s’inspirer, agir pour éduquer autrement

21 et 22 mars 2015, Paris 

Fotolia_Smiley hands© Sunny studio
Les premières Rencontres Nationales Se relier, s’inspirer, agir pour éduquer autrement se dérouleront les samedi 21 mars de 14h à 18h et dimanche 22 mars 2015
de 12h à 19h à la Gaité Lyrique, 3 bis rue Papin, 75003 Paris
Conçues comme un moment catalyseur d’informations, de réseaux et de
propositions innovantes, ces rencontres sont ouvertes à tous ceux qui
croient en un monde meilleur et qui souhaitent participer et voir
s’activer le changement : parents, enfants, adolescents, enseignants,
éducateurs, élus, experts…
Pendant ces deux journées, nous souhaitons faire vivre aux
participants un temps de reliance et de dialogue dans un esprit
constructif, ludique, joyeux et enthousiaste.
Le programme de ces journées a pour objectif de se relier,
s’inspirer, agir pour éduquer autrement… d’illustrer une autre façon de
vivre l’école et d’éduquer en général. Plénières, agoras, ateliers et
projections, sont autant de formats participatifs qui permettront des
échanges vivants et feront l’objet de récoltes.
Nous avons souhaité profiter de la dynamique de l’évènement et de la présence des comités locaux pour organiser la première Assemblée générale du Printemps de l’éducation
le samedi 21 mars de 18h30 à 20h (Auditorium Gaité). Si vous souhaitez
participer à notre assemblée générale, information et inscription ici

De nombreux partenaires s’associent au Printemps de l’éducation pour
ce premier grand évènement du Printemps de l’éducation et nous les en
remercions!

Logos

Charles Caouette: entre éducation et vieillesse alternatives

Charlers Caouette est professeur honoraire de psychologie de l’Université de Montréal au Québec, où il a fondé l’option Psychologie de l’éducation. Il est aussi le fondateur de l’école Jonathan, pionnière du REPAQ, le réseau des écoles alternatives publiques au Québec. Il sera l’invité des premières Rencontres nationales du Printemps de l’éducation, le 21 et 22 mars à Paris, à la Gaité lyrique (www.printemps-education.org) 

Article paru dans le Journal des Voisins, février 2015, Montréal : http://www.journaldesvoisins.com/uploads/1/1/9/1/11919530/journaldesvoisins_2015_02_version_est_web.pdf

Au delà de la laïcité, la rencontre

Ces derniers jours les murs de nos écoles sont tapissés d’affiches colorées arborant les 15 articles de la charte de la laïcité à l’école. Déjà promue sous le Ministère de l’éducation nationale précédent, elle réapparait en force à l’occasion des derniers faits de violence et les mesures conséquentes prises par la Mobilisation de l’école pour les valeurs de la république. Les règles et les normes de la laïcité y sont illustrées, et l’article 8 qui concerne l’exercice de liberté d’expression des élèves, est celui qui suscite le plus de discussions. « Pourquoi, demandait l’élève Rached à son enseignante de collège, si vous dites que la France respecte toutes les croyances, pourquoi on accepte les dessins blasphèmes de Charlie Hebdo et on ne respecte pas ma religion ? ».
La question est très bonne, je dirais même que c’est LA question du jour. La réponse est difficile, sa compréhension ardue, non seulement pour Rached qui a 12 ans, mais pour tous ceux qui, comme moi, s’interrogent sur le sens de cette laïcité en général, à l’école en particulier. Quelle est donc cette loi qui affirme que dans une société laïque comme la France, «le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer toutes les religions, quelles qu’elles soient » ? Allez-donc expliquer la nuance à tous les Rached qui peuplent les cités de nos banlieues, tous les Mohammed et les Yasmina qui se voient offensés et provoqués dans leur croyance. Donnez-leur les clés de cette interprétation équilibriste entre le respect et la liberté de critique… Et, puisque nous y sommes, aller leur expliquer aussi la différence entre critique et provocation.
Dans un élan gigantesque de fraternité (autre valeur à apprendre dans l’éducation à la citoyenneté), et d’humanité retrouvée au lendemain des violences, nous avons été tous Charlie. Nous sommes descendus dans les rues manifester, et des familles entières, avec des enfants par la main et en poussette, ont défilé pour la paix « parce que on ne tue pas les gens quand on n’aime pas un dessin, on en fait un autre plus joli » comme le disait Léa, 5 ans. Mais aujourd’hui non, je ne suis pas Charlie, parce que se mobiliser pour les valeurs de la république n’est pas céder à la confusion qui règne entre liberté d’expression consciente et négation du respect de la croyance de l’autre. Aussi, je ne suis pas Charlie parce que je ne peux cautionner ceux qui par simple provocation, s’amusent à déstabiliser et discréditer la grande majorité des français musulmans, y compris à l’école.
Dans ce sens, je souhaite que à l’école soient enseignés, avec les valeurs de la république, aussi l’esprit de discernement, la lucidité, la critique constructive. Et que dans les débats sur la morale et la citoyenneté, on puisse exercer la liberté de remettre en cause le concept de laïcité actuel qui n’a plus grande chose à voir avec ses nobles origines. Mot obscur pour la plupart des élèves, la laïcité fait son entrée à l’école au XIXe siècle, le souci étant à l’époque de s’affranchir des pressions religieuses, l’église catholique en première. Le projet d’une école laïque qui accueille tous les enfants, sans distinctions d’origine, de sexe ou d’option spirituelle de leurs parents, est né de cette volonté, inspiré par un idéal commun, une sorte de neutralité républicaine.
Sauf que l’école a changé, des enfants de cultures inconnues à l’époque des Lumières, remplissent aujourd’hui des classes multicolores, multi-races, multilingues, des descendants de migrants musulmans s’asseyent dans les bancs à coté de leurs camarades chinois nés en France de troisième génération. Leur demander, au nom d’une laïcité qui lisserait toute différence, de nier leur appartenance culturelle et religieuse équivaut à une injustice, une imposition et une autre doctrine, elle devient « une machine à produire de la différence » comme nous disent des éminents sociologues de l’éducation*. Détournée de sa mission d’origine de service à un projet d’intégration des minorités, la laïcité risque ainsi de se transformer en outil d’agression, jusqu’à engendrer pour ces mêmes minorités la peur de l’Autre, alors que l’école est supposée être le lieu du vivre ensemble.
Il faudra alors faire un pas vers l’Autre, il faudra nous rencontrer. Nous rencontrer pour nous connaître et apprendre, oui je dis bien apprendre, d’un Rached et d’une Yasmina aux accents arabes, mais aussi d’un Irwin et d’une Liuba tziganes, que ce qui est différent de moi (par langue, culture, religion,…) ne peut que m’enrichir, me construire. Les rencontrer c’est la seule façon de ne pas les diaboliser car la ségrégation construit des monstres. L’ignorance conduit à l’amalgame, et la confusion s’engendre, comme lorsque on confond un Islam riche de sa culture millénaire avec un terrorisme intégriste produit de l’ignorance et de la misère.  Rencontrer à l’école un rabbin, un imam, un prêtre, inviter des parents musulmans ou bouddhistes ou juifs nous expliquer leur manière de voir le monde, leur culture, les valeurs qui inspirent leurs religions, n’équivaut pas à leur déléguer l’enseignement du fait religieux qui doit rester la prérogative de l’enseignant, mais à les connaître d’abord comme humains, nos semblables.
Cette ouverture est la seule condition pour que le dialogue naisse. Un dialogue qui, avant de devenir national, international, interreligieux, interculturel,… tout ce dont on entend débattre ces jours-ci à niveau politique, doit d’abord être pratiqué au niveau de l’individu. La rencontre devient ainsi éducative et fait grandir pour « élever les consciences des enfants », selon un terme utilisé non pas par un guru mais par un ministre de l’Éducation nationale. Soyons donc plus ambitieux : faisons de l’école, non seulement l’espace privilégié de l’éducation aux valeurs républicaines de la France, mais le lieu d’élévation vers les valeurs universelles communes à toute l’humanité.

Antonella Verdiani
Présidente,
Printemps de l’éducation

* Béatrice Mabilon-Bonfils, Geneviève Zoïa, La laïcité au risque de l’Autre, Ed. de l’Aube, 2014

Retrouvez cet article sur le site du Printemps de l’éducation:

Trucs et astuces pour ouvrir une école différente

Atelier à Paris avec Laetitia Sauvage

            co-fondatrice de L’Ecole Oasis des enfants, Ile de la Réunion                 

Comment créer une école une école « différente » des écoles du système conventionnel, plus libre, plus ouverte aux valeurs de solidarité, coopération entre les élèves, partage entre les enseignants, bien-être… ? Cela semble un rêve impossible à réaliser pour beaucoup de parents et professionnels de l’éducation qui sont découragés parfois par l’importance administrative des démarches, par le fait que ces écoles doivent se situer (au moins au début) dans le privé, donc inaccessibles par les frais de scolarité à la majorité des familles, par le manque de place, de bâtiments conformes eux règles, … Pourtant, des exemples existent et fleurissent tous les jours dans la planète ! Et même en France, de pareils rêves se concrétisent !
Voici l’exemple de Salanganes, association éducative qui a posé la première pierre d’une école maternelle et primaire à l’Ile de la Réunion. L’Oasis des enfants ouvrira ses portes à la rentrée 2014/2015 et accueillera des enfants de 4 à 11 ans. C’est une école plurilingue, artistique et écologique qui a pour vocation de devenir une école publique expérimentale. Comment ont-ils fait ? Quelle a été la méthodologie adoptée ? Le processus ? Quels « trucs et astuces » après 4 années d’expérimentation peuvent être partagés ?
Pendant une journée, Laetitia Sauvage une des fondatrices de ce projet, vous ouvrira les portes de son expérience dans la création de cette école « de rêve» et pourtant concrète. Elle témoignera de l’importance de clarifier votre intention et votre vision avant de vous lancer. Des exercices vous seront proposés ainsi que les premiers éléments d’une méthodologie de projet, base d’une formation que nous vous proposerons.

   
( à revoir… TEDx :https://www.youtube.com/watch?v=9ryWNepzPDk )


Après un Master en Communication interculturelle spécialisé en Didactique des langues, Laetitia Sauvage est engagée dans un travail de recherche doctorale en Sciences de l’éducation. Fondatrice d’un centre de ressources pour l’enfance dont elle coordonne aujourd’hui les différentes activités, elle intervient actuellement après 5 années d’enseignement universitaire auprès d’un public adulte dans le cadre de la formation professionnelle. Plusieurs stages en lien avec la formation continue, la communication non violente et les processus d’intelligence collective complètent son parcours qu’elle oriente essentiellement vers la recherche et l’innovation pédagogique. Aujourd’hui responsable pédagogique de Salanganes, centre de ressources pour l’enfance, elle coordonne offre de formation, accueil pédagogique innovant et mise en place d’une école alternative.


Trucs et astuces pour ouvrir une école différente | Printemps de léducation

Lieu : Paris (adresse à préciser selon le nombre d’inscrits)
Coût de la journée : tarif plein 80€ – tarif étudiant et chômeur 50€ (nous consulter si difficultés). 

Rencontre – débat avec Antonella Verdiani ce samedi 8 février à 15h à Rambouillet


Désordre global : initiatives locales 
à Rambouillet et dans sa région

Penser globalement, agir localement telle est la philosophie de la Fabric des Colibris et de nombreuses associations locales qui, dans une exposition, proposent de découvrir les actions mises en œuvre à Rambouillet et dans sa région pour répondre à une échelle locale au désordre global de notre planète.
Après une brève présentation des causes, il sera proposé de découvrir comment les jardins partagés et familiaux, les transports doux, les AMAP, les échanges de services et de savoirs…peuvent en partie répondre à ces défis.
D’autres événements vont accompagner l’exposition dans Rambouillet et sa région : projections-débats, table ronde, spectacle de contes, théâtre, café citoyen, Slam, rencontre débat avec des auteurs de livres…
Programme du Samedi 8 février 2014 :

« Ces écoles qui rendent nos enfants heureux », 

rencontre – débat (gratuit) avec l’auteur Antonella Verdiani, 

à 15h à la librairie Labyrinthes, 

passage Chasles – 2 à 6 rue Chasles, 78120 Rambouillet