Eduquer à la JOIE dans les e.Days!

Conférences, ateliers, expositions, spectacles vivants
Culture de nouveaux liens
avec Moi, l’Autre & la Nature

du 28 mai au 1er juin 2014 

à la Ferme des Noyers à Hermanville sur Mer (Calvados)

 4 journées pour réenchanter notre monde !
Day1 – Cultivons l’orientation vers la joie,
Day2 – Cultivons la conscience de l’abondance,
Day3 – Cultivons l’écologie et l’harmonie entre soi et les autres,
Day4 – Cultivons la conscience et la paix intérieure

LE PROGRAMME
Début mai, Sommet des e.Days : les WEBe.Days
Quelques soirées d’audios conférences interviews vous seront proposées pour vous inspirer à participer aux e.Days! 
             Le mercredi 28 mai à 19h30 
La soirée d’ouverture des e.Days consiste à nous brancher, à nous connecter entre nous.
Pour cela, rdv est donné à chacun à 19h30 à la ferme des Noyers pour vivre une grande soirées en lien direct avec Barbara Marx Hubbard (Santa Barbara, Californie USA).
Lydie LM, la créatrice des e.Days vous accueille.
Le jeudi 29 mai, Day 1 : LA JOIE 
La seule motivation qui puisse aujourd’hui nous faire lever le matin dans le bien être, c’est…LA JOIE!
La joie de faire ce qu’on aime faire, dans un lieu qu’on apprécie, la joie de rencontrer des personnes qu’on aime, de partager, de nous connecter avec ces personnes, la joie d’être qui nous sommes vraiment sans nous cacher derrière les masques …
Les intervenants de cette journée (entre ateliers et conférences/tables rondes) nous aideront à considérer notre motivation sous l’angle de notre JOIE, à nous connecter avec l’état, et la vibration de la joie.
12h30/ 13h45 : Repas et e.Days vidéos
15h15/18h  Antonella Verdiani et Patrick Viveret. Plaidoyer pour la joie
20h30 scène jeunes off chant,
22h Etienne Hayem et Yoni Zarka (guitare, chant, alto)
Le vendredi 30 mai, Day 2 : L’ABONDANCE l’économie
Marcelle della Faille, la marraine des e.Days et d’autres pionniers “à propos de l’argent” nous offrirons leurs visions, leurs expériences, et nous inspireront de leurs fonctionnements quand à leur rapport à ce moyen d’échange qu’est l’argent.
12h30/13h45 : Repas et e.Days vidéos
20h30  : Spectacle de et par Zaïa, « La Gueule de l’Emploi »
     Pot évolutionnaire sympathique.
Le samedi 31 mai, Day 3 : L’ECOLOGIE
Des pionniers dans deux disciplines  nous offriront leurs visions, leurs expériences, et nous inspireront de la joie qu’ils dégagent dans leurs partages.
9h30/12h30 Atelier Patrick Drouot  Ecosystème intérieur, écosystème extérieur : l’émergence des nouvelles logiques et thérapies quantiques dans le monde d’aujourd’hui.
Un exercice pratique suivra son exposé : Du cœur quantique au le cœur spirituel, l’émergence d’une nouvelle logique de pensée.
12h30/ 13h45 : Repas et e.Days vidéos
14h/15h Un spectacle équin sera proposé dans la cour de la ferme.
15h15/16h15 Liliane Gagnon Drouot Rencontre avec notre source de sagesse et de créativité dans le cercle sacré de la vie.
16h45/17h45  Luc Bigé  Relations éthiques avec la nature (nature, l’Autre et moi même) 
20h30 : Spectacle de et par Seymour Brussel, Ma Patiente a des Limites
     Pot évolutionnaire sympathique.
Le dimanche 1er juin, Day 4 : LA CONSCIENCE
La conscience est le chemin de la paix intérieure, essentiel et indispensable pour laisser émerger notre voix intérieure, notre impulsion intérieure, et laisser s’exprimer notre créativité unique!
9h30/10h45 : Danser, avec Lucille Hervieux
11h/12h30 : Conscience du corps et santé avec Seymour Brussel 
12h30/13h45 : Repas et e.Days vidéos
14h/15h30 Nicole Aknin et  Gyorgyi Szabo, en duo, Pour une spiritualité incarnée
15h45/16h45 Anne de Bethencourt et Christine Guinebretière en duo – One Life – Donner du sens à sa vie, donner du sens à La vie !
16h45 Goûter évolutionnaire sympathique

Et si nous laissions les portes de nos classes ouvertes ?

« Qu’est ce que vous reprochez
à l’Education nationale lorsque vous dites qu’on vous empêche d’apporter du nouveau dans les contenus et dans votre
manière d’enseigner ? » c’est une des questions que je pose souvent aux
enseignants qui viennent dans mes stages chercher un « souffle nouveau »,
comme ils le disent.

Les réponses se ressemblent.  Elles sont souvent des plaintes, parfois des
cris de désespoir, toutes expriment le besoin d’être écoutés, entendus :
« trop de lourdeur administrative, les programmes sont trop chargés, j’ai
les parents, le directeur, le proviseur, l’inspecteur sur le dos, je ne peux rien innover,… bien que… ».
« ? »


« …bien que, il faut quand
même le dire, une fois la porte de la classe fermée, nous sommes libres du point de vue
pédagogique» ajoute une enseignante avec un grand sourire « c’est
même écrit sur la loi ! »

Il y a donc une loi qui nous parle
de liberté!


Je cours ainsi
relire ce que dit l’article L912-1-1 du
Code de l’éducation à ce sujet: « La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des
programmes et des instructions du ministre chargé de l’éducation nationale et
dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le
contrôle des membres des corps d’inspection…. ».

(Entre parenthèses, ce que la loi ne me dit
pas, c’est qu’est ce qu’on entend par liberté pédagogique, chacun pouvant
l’accommoder à sa propre vision de l’éducation et son effective application, la
mienne étant attachée au sens profond de l’éducation et de l’école, ainsi qu’aux
interactions entre le maître et les élèves et entre les élèves eux-mêmes, entre
autres, mais ça c’est une autre histoire.
..).

Ce qui
m’importe ici c’est plutôt d’interroger la question de l’exercice de cette
liberté, une « liberté qui ne se donne pas, elle se prend », comme le
disait le poète.
Si donc la
liberté ne se donne pas (même pas par
un article de loi), mais elle se prend
(parce que déjà là), qu’attendons-nous donc pour devenir les êtres libres que
nous sommes déjà ? (par « nous », j’entends les profs, les
enseignants qui en ont ras-le-bol du système, les maîtres clandestins et
invisibles qui innovent « une fois la porte de la classe fermée »,
nous, les humains …)
Qu’attendons-nous
donc pour arrêter de donner la faute à l’Autre, cet Autre qui est le système en
entier, inamovible, éléphantesque, écrasant… cet Autre qui est nous ?!

Et si nous
arrêtions de râler, pour paraphraser le titre d’un livre à succès, et nous
commencions par l’exercer, cette chère liberté pédagogique ?


Et si nous
laissions, une fois pour toutes, la porte de la classe ouverte ?

Ce serait nous
lancer dans un processus nouveau (et sans – retour, c’est la bonne nouvelle) de conscientisation, difficile mais à la portée des « évolutionnaires »
que nous sommes, une succession de défis et d’épreuves telles que : reconnaître
sa propre peur (du système, de l’autre, des autres…) pour s’en dégager, ne
plus voir l’autre comme un ennemi, connaître ses droits et ses devoirs de
liberté, d’enseignants bien sûr, mais d’êtres humains d’abord…
Ce serait, comme
le disait si bien Christiane Singer, sortir de « ces chambres mortuaires
où s’essoufflent nos vies corsetées dans la norme, toutes occupées à ne pas
fleurir, à ne pas rayonner, à ne pas dépasser les limites du possible et de
l’impossible…».                    
Alors, on y va ?

Un temps, trois mouvements…

Le terme mouvement évoque immédiatement le corps : les articulations qui bougent, la gymnastique, le jeux, la danse, les arts martiaux et à l’école, l’éducation physique. Par rapport au corps, le mouvement (du latin movere), indique toute « action par laquelle un corps ou quelqu’une de ses parties passe d’un lieu à un autre, d’une place à une autre » et « il est successivement présent en différentes parties de l’espace. » Mais le mouvement n’est pas seulement physique ou corporel ou musical, il peut également concerner la sphère métaphysique quand il est abstraitement considéré, indépendant des causes qui le produisent et sur lequel les savants « disputèrent beaucoup pour savoir s’il est essentiel à la matière » nous dit toujours le dictionnaire. D’autres champs de la connaissance explorent ce concept, de la physiologie à la musique à la politique : ce que nous intéresse ici est la place du mouvement en pédagogie et plus en général, dans l’acte éducatif entendu comme animation, geste, déplacement et présence.

Une précision est tout d’abord nécessaire : même en éducation, le mouvement est à entendre comme une action qui sort de la sphère purement physique, mais investit aussi celle du mental et de l’esprit. On bouge des nos membres mais on fait « bouger les neurones », dit-on. Aussi, pour un chercheur spirituel, on « évolue » et on progresse avec notre esprit vers des champs de conscience de plus en plus élargis.

En général, la pédagogie et l’école considèrent surtout les deux premiers domaines, le mouvement du mental et de l’intellect, en laissant le troisième, le mouvement de cheminement de l’esprit, plus l’apanage des religions et des écoles spirituelles. Des exceptions existent que l’on peut trouver dans des pédagogies à l’approche intégrale. Dans les pédagogies de l’Ecole nouvelle par exemple, sous laquelle on pourrait inclure des pédagogues bien connus en France comme Freinet, Decroly ou Montessori, ou des moins bien connus, comme Paul Robin ou Dewey, toutes les dimensions de l’élève sont prises en considération dans une vision globale de l’être humain. D’autres écoles encore, comme celles de Rudolf Steiner, de Krishnamurti ou de Sri Aurobindo et Mère mieux connues en dehors de la France, ont donné une place importante à la spiritualité (ou au questionnement sur la spiritualité) dans leur pédagogie.

Cet article s’efforcera d’analyser les trois mouvements ci-dessus énumérés, tête/cœur, cœur /corps, corps /esprit à la lumière d’un seul temps, celui de l’acte éducatif.

Cet article, qui sera publié en parties séparées, a été écrit à l’occasion de l’atelier sur le mouvement en pédagogie qui s’est tenu à l’Université d’été de la CCIP, à l’initiative du CIRPP, le Centre d’Innovation et de Recherche en Pédagogie de la Chambre de Commerce de Paris, le 29 et 30 juin 2009 (www.universite-enseignants.ccip.fr)