Prochaine conférence « L’éducation à la joie et au bien être des enfants à l’école »

L’association DEMOCRATIE ET SPIRITUALITE
en partenariat avec le PACTE CIVIQUE

a le plaisir de vous inviter à la soirée consacrée au thème de

         
L’éducation à la joie et au bien être 

des enfants à
l’école 

par Antonella Verdiani
et l’association
lundi 10 mars de 19h à 21h

dans les locaux de
l’ODAS : 250 bis boulevard Saint-Germain (métro Solférino)

Portail d’entrée,
code 12A16 ; porte intérieure dans le hall à droite 73512  
1er
étage à gauche en sortant de l’escalier, à droite en sortant de l’ascenseur.


—————————
Et si nous éduquions nos enfants à la
joie et au bien-être?
De plus en plus d’écoles publiques ou privées, à la maison, en communauté,
autogérées, démocratiques, ouvertes, libertaires, osent aujourd’hui se
détourner d’une conception de l’éducation imposée par l’institution. Ainsi
s’épanouissent de nombreux mouvements et courants nouveaux, basés sur des
pédagogies alternatives. Le mouvement du Printemps de l’éducation a comme
mission de relier ces initiatives pour qu’elles sortent du cadre
« alternatif », mais aussi de
 rendre visibles les actions de ces maîtres,
enseignants, éducateurs qui, même au sein de l’institution, innovent pour le
bien – être des élèves et de toute la communauté éducative.  

Antonella Verdiani 
www.printemps-education.org
www.antonellaverdiani.com 

Et si nous laissions les portes de nos classes ouvertes ?

« Qu’est ce que vous reprochez
à l’Education nationale lorsque vous dites qu’on vous empêche d’apporter du nouveau dans les contenus et dans votre
manière d’enseigner ? » c’est une des questions que je pose souvent aux
enseignants qui viennent dans mes stages chercher un « souffle nouveau »,
comme ils le disent.

Les réponses se ressemblent.  Elles sont souvent des plaintes, parfois des
cris de désespoir, toutes expriment le besoin d’être écoutés, entendus :
« trop de lourdeur administrative, les programmes sont trop chargés, j’ai
les parents, le directeur, le proviseur, l’inspecteur sur le dos, je ne peux rien innover,… bien que… ».
« ? »


« …bien que, il faut quand
même le dire, une fois la porte de la classe fermée, nous sommes libres du point de vue
pédagogique» ajoute une enseignante avec un grand sourire « c’est
même écrit sur la loi ! »

Il y a donc une loi qui nous parle
de liberté!


Je cours ainsi
relire ce que dit l’article L912-1-1 du
Code de l’éducation à ce sujet: « La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des
programmes et des instructions du ministre chargé de l’éducation nationale et
dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le
contrôle des membres des corps d’inspection…. ».

(Entre parenthèses, ce que la loi ne me dit
pas, c’est qu’est ce qu’on entend par liberté pédagogique, chacun pouvant
l’accommoder à sa propre vision de l’éducation et son effective application, la
mienne étant attachée au sens profond de l’éducation et de l’école, ainsi qu’aux
interactions entre le maître et les élèves et entre les élèves eux-mêmes, entre
autres, mais ça c’est une autre histoire.
..).

Ce qui
m’importe ici c’est plutôt d’interroger la question de l’exercice de cette
liberté, une « liberté qui ne se donne pas, elle se prend », comme le
disait le poète.
Si donc la
liberté ne se donne pas (même pas par
un article de loi), mais elle se prend
(parce que déjà là), qu’attendons-nous donc pour devenir les êtres libres que
nous sommes déjà ? (par « nous », j’entends les profs, les
enseignants qui en ont ras-le-bol du système, les maîtres clandestins et
invisibles qui innovent « une fois la porte de la classe fermée »,
nous, les humains …)
Qu’attendons-nous
donc pour arrêter de donner la faute à l’Autre, cet Autre qui est le système en
entier, inamovible, éléphantesque, écrasant… cet Autre qui est nous ?!

Et si nous
arrêtions de râler, pour paraphraser le titre d’un livre à succès, et nous
commencions par l’exercer, cette chère liberté pédagogique ?


Et si nous
laissions, une fois pour toutes, la porte de la classe ouverte ?

Ce serait nous
lancer dans un processus nouveau (et sans – retour, c’est la bonne nouvelle) de conscientisation, difficile mais à la portée des « évolutionnaires »
que nous sommes, une succession de défis et d’épreuves telles que : reconnaître
sa propre peur (du système, de l’autre, des autres…) pour s’en dégager, ne
plus voir l’autre comme un ennemi, connaître ses droits et ses devoirs de
liberté, d’enseignants bien sûr, mais d’êtres humains d’abord…
Ce serait, comme
le disait si bien Christiane Singer, sortir de « ces chambres mortuaires
où s’essoufflent nos vies corsetées dans la norme, toutes occupées à ne pas
fleurir, à ne pas rayonner, à ne pas dépasser les limites du possible et de
l’impossible…».                    
Alors, on y va ?

Montessori, des beaux quartiers aux enfants pauvres de Noisy

 Depuis un an et demi, une trentaine d’enfants de Noisy-le-Grand profitent de la pédagogie Montessori. Objectif : lutter contre la reproduction de l’échec scolaire.
Mercredi matin, 10 heures. Chacun de leur côté, une liste de prénoms
dans la main, Sylvain Lestien, Morgane
Jacinto-Gavira, Agathe Henri et Yveline
Picart font du porte-à-porte parmi les bâtiments roses
de la cité du Château de France, rebaptisée par ses
habitants le « 116 », à Noisy-le-Grand [1] (Seine-Saint-Denis). Chacun
vient chercher quatre enfants,
âgés de trois à six ans, pour les emmener au « pré-pivot
» d’ATD (Agir tous pour la dignité) Quart Monde [2]. Sylvain Lestien, animateur
dans cette association, explique: « C’est comme au basket :
le pivot reçoit et relance. Le pré-pivot
prépare au pivot où on veut donner le goût de
l’art, de la peinture, de la lecture aux enfants.
» Objectif du « pré-pivot » :
proposer des activités culturelles selon la
pédagogie Montessori [3] pendant une demi-journée, deux fois
par semaine, afin d’aider l’enfant à s’adapter à
l’école. L’échec scolaire se cristallisant souvent dès
le CP, il est important que l’enfant prenne confiance
en lui en vivant des expériences positives et en réussissant
avant ses six ans.
Quatre adultes pour onze
enfants
La pédagogie Montessori,
conçue par le médecin italien éponyme [4], repose sur les
sensibilités et les
centres d’intérêt de
l’enfant qu’il faut laisser s’épanouir. L’apprentissage se fait à
son rythme et en fonction de ses
particularités, de façon à ne pas le décourager ou l’ennuyer. Il faut
conserver son enthousiasme et qu’il devienne autonome.
Cette méthode s’appuie sur son besoin de
grandir et d’apprendre. Au « pré-pivot », quatre
adultes sont présents pour onze enfants. « Il s’agit
de s’adapter au rythme de chacun afin qu’il travaille
en fonction des ses envies. Il n’y a pas de programme
prédéfini », précise Sylvain Lestien. Ces enfants sont
souvent stigmatisés à l’école parce qu’ils
parlent moins bien ou parce qu’ils sont moins habiles
de leurs mains. L’animateur ajoute : « Nous n’avons pas un
objectif d’apprentissage mais plutôt un objectif de construction de la personne. L’enfant
doit avoir l’estime de lui-même et bâtir sa
relation aux autres. Le but n’est pas d’obtenir
un diplôme mais de devenir un homme
construit, un citoyen engagé capable de prendre
des décisions. A aucun moment il ne doit se
sentir jugé, si ce n’est positivement. »
Sortir Montessori des beaux
quartiers

En 2007, des pédagogues de
l’Association Montessori France [5] ont commencé à travailler
avec ATD Quart Monde. Patricia Spinelli,
secrétaire de l’Association Montessori France et
directrice de l’Institut supérieur Maria Montessori [6], retrace : « L’idée est née en 2005,
au moment des émeutes dans les banlieues.
L’Association Montessori France a décidé
de sortir cette méthode des beaux quartiers
pour aider les jeunes. Elle a alors
contacté plusieurs associations, dont ATD Quart Monde. »
Depuis un an et demi,
l’association expérimente donc cette méthode, qui
vient en renfort de l’école,
avec une trentaine
d’enfants les mercredis et les samedis. Ils viennent tous
d’une famille défavorisée
qui a connu l’errance et
qui a été relogée dans la cité du « 116 ». Au total, ce sont une
cinquantaine de familles qui ont perdu un logement dans
le passé ou qui n’en ont jamais eu. Des foyers
blessés qui doivent se reconstruire. Dans cette cité, 120
enfants ont moins de quatorze ans. Sylvain
Lestien détaille : « La misère se transmet
souvent de génération en génération. L’école
pourrait casser cette chaine mais beaucoup
d’enfants des familles très pauvres y
sont en échec. C’est dur de travailler à l’école
quand on s’y sent mal parce qu’on a honte de
l’endroit où on habite ou honte de ses
vêtements. C’est également difficile
quand les parents ne s’y investissent pas du
tout parce que, étant jeunes, ils y ont
trop souffert ou parce qu’ils ne peuvent pas aider
leurs enfants à faire leurs devoirs. » L’objectif est de soutenir
la famille et de travailler avec elle pour le bien-être
de l’enfant. Avec une méthode utilisée majoritairement en
école privée hors contrat en France, faute de
financements par l’Etat. Cette pédagogie correspond
aux préceptes d’ATD Quart Monde qui mène des
actions culturelles en faveur des plus démunis. Pour le père Joseph Wresinski [7], fondateur de
l’association en1957, la culture était la clé pour que ces familles sortent de la misère.
Atelier couture ou pelage
de pommes
Arrivés au « pré-pivot »,
les enfants choisissent eux mêmes ce qu’ils vont faire
pendant deux heures. Du côté du coin « jeux », les
enfants ont l’embarras du choix : livres, ardoises,
jeux en bois, lettres, cubes de différentes tailles…
le but est de les préparer à l’apprentissage de
l’écriture et des mathématiques. A côté, une salle ronde
baptisée « salle de vie pratique», propose des plateaux de
vaisselle, un arrosoir… Les enfants peuvent faire
de la mousse, transvaser de l’eau d’un
récipient à un autre. Comme des grands. Nawel, 4 ans,
nettoie des chaussures à l’aide d’une brosse et de
la cire pendant que Jahnyce, 6 ans, coud. Dans la
cuisine, Obed épluche des pommes. Sylvain Lestien souligne : « A cet âge, ils ont envie d’imiter
leurs parents. Il faut qu’ils puissent le faire pour de vrai parce qu’on
apprend en faisant. Le but, c’est qu’ils soient autonomes, qu’ils prennent confiance en eux et qu’ils sentent que
les autres leur font confiance. » Une des particularités de
cette méthode est le mélange des âges. Les plus jeunes
apprennent en regardant les grands et les plus âgés
apprennent en expliquant aux plus petits.
L’enrichissement est mutuel.
« Reda commence à
s’exprimer un peu »
Pour le moment,c’est un «
projet pilote », selon Sylvain Lestien.
Les accompagnateurs et les bénévoles n’ont pas
suffisamment de recul pour s’assurer de
l’efficacité de cette méthode. « Ce qu’on permet aux enfants de
vivre dans leur petite enfance, on espère que ça
portera ses fruits dans leur vie d’adulte »,
insiste l’animateur.
Déjà des progrès sont
visibles. Morgane Jacinto-Gavira, devenue bénévole à la suite
d’un stage effectué à ATD Quart Monde, sourit : « Je vois des évolutions
chez des enfants qui s’expriment de mieux en
mieux. Il y a un petit garçon de cinq ans
qui ne prenait jamais de crayons car il n’arrivait pas à les utiliser. Maintenant, il
dessine tout seul. Il est fier de nous montrer
ses requins et ses dinosaures. » Sandrine Pereira est
responsable de la petite enfance au centre d’hébergement et
de réinsertion sociale d’ATD Quart Monde de
Noisy-le-Grand : « Nesta [le prénom a été
changé, ndlr], 5 ans, est un bon exemple. Avant,
il courait dans tous les sens. Il était
incapable de se poser. Au bout de trois semaines,
il a réussi à rester immobile pendant quinze
minutes devant des lettres rugueuses. »
Linda est la maman de Reda,
3 ans. Le petit garçon va au « pré-pivot » depuis
septembre. Elle aussi a
pu constater les progrès
faits par son fils : « Reda ne parlait pas car
il avait fait un blocage suite à la naissance de sa
petite sœur. Maintenant, il commence à
s’exprimer un peu. » 
Reste à savoir ce qui des
progrès relève de la méthode Montessori en tant que
telle, ou de l’attention apportée à ces petits. « Il
ne faut pas oublier que les enfants évoluent aussi à
l’aide de l’école et de leurs parents », rappelle Evelyne
Picart, bénévole à ATD Quart Monde depuis vingt
ans.
Liens
[1] noisylegrand.fr | Ville
de Noisy-le-Grand: Accueil | http:// bit.ly/JeLLQH
[2] atd-quartmonde.fr | http://bit.ly/jQT4CE
[3] psychologies.com | La
pédagogie Montessori, c’est quoi ? |Psychologies.com | http://bit.ly/JeLLQJ
[4] psychologies.com | Maria
Montessori | Psychologies.com | http://bit.ly/JeLNYM
[5] montessori-france.asso.fr
| L’Association Montessori de France et L’Institut
Supérieur Maria Montessori | http://bit.ly/JeLLQM
[6] montessori-france.asso.fr
| L’Association Montessori de France et L’Institut
Supérieur Maria Montessori | http://bit.ly/JeLNYQ
[7] atd-quartmonde.fr |
Joseph Wresinski (1917-1988) – Mouvement ATD (Agir Tous
pour la Dignité) Quart Monde France | http://bit.ly/JeLLQN
Article et photos de Jennifer Delrieux pour RUE89- 14/05/2012 
http://www.rue89.com/2012/05/14/montessori-des-beaux-quartiers-aux-enfants-pauvres-de-noisy
Merci à Aline PIRES, éducatrice Montessori et bénévole à ATD Quart Monde de me l’avoir transmis!

Rencontre Nationale du Réseau pour l’Education Démocratique, Rimini, Italie, 26-27 mai 2012

Si terrà  a Rimini da sabato 26 e domenica 27 Maggio 2012  il Quarto Incontro Nazionale della Rete per l’Educazione Libertaria.
Ci troveremo per due giornate di intenso confronto riflessione e discussione su argomenti e problematiche relativi all’educazione libertaria e alle scuole democratiche, in Italia e nel mondo.
L’appuntamento è fissato per sabato 26  alle 15 presso il camping Maximum di Rimini in Viale Principe di Piemonte 57.  L’incontro finirà domenica 27 maggio nel pomeriggio.

PROGRAMMA DELL’INCONTRO

Sabato 26 maggio

  • ore 15.00: Saluti e introduzione alla giornata (a cura di Ass. Zero in condotta e Gabriella Prati)
  • ore 15.45: Intervento/intervista ai genitori e agli insegnanti della scuola democratica Kapriole – Friburgo, Germania (a cura di Irene Stella)
  • ore 16.30: Pausa caffé
  • ore 17.00: Avvio dei Gruppi di lavoro:
  • Presentazione EUDEC – rete europea per l’educazione democratica (moderatori Colin Hirsch e Marco Murdolo)
  • Come la ricerca universitaria affronta l’educazione libertaria (moderatrici Ilaria Milanesi e Sara Gioia)
  • Discussione sull’educazione libertaria a partire dal libro “Liberi di imparare” (moderano gli autori Francesco Codello e Irene Stella)
  • Il ruolo dell’insegnante in una scuola democratica (modera Marina Noussan, insegnante della scuola Kapriole di Friburgo)
  • ore 19:00: Chiusura dei gruppi di lavoro e condivisione conclusioni
  • ore 20:00: Cena
  • dalle 21:00: Balli, chiacchiere, canti, risa, sonno


Domenica 27 maggio

  • ore 8.00: Colazione
  • ore 9.15-11.00: Avvio dei Gruppi di lavoro – prima parte:
  • La quotidianità in una scuola democratica – Proiezione documentario Kapriole
  • Essere genitori libertari (modera Francesco Codello)
  • Educazione libertaria e scuola statale: perché e come? (modera Maurizio Giannangeli)
  • Realtà in partenza o partite, spazio per confronto e scambio di esperienze (moderano Gabriella Prati – Saltafossi e Giulio Spiazzi – Kiskanu )
  • La scuola che vogliamo (interventi/testimonianze di bambine/i & ragazze/i delle scuole libertarie)
  • ore 11.15-13.00: Avvio dei Gruppi di lavoro – seconda parte:
  • Riflessioni su natura e tecnica nell’educazione libertaria (modera Filippo Trasatti)
  • Esperienze di scuole libertarie in altri paesi (modera Antonella Verdiani)
  • Il ruolo dei genitori nelle scuole libertarie (moderano i genitori di Friburgo)
  • Philosophy for children: una possibile esperienza di pensiero libero (modera Silvia Bevilacqua)
  • ore 13:00: Pranzo
  • ore 14:30: Conclusioni e saluti (modera Francesco Codello)
  • Chiusura gruppi di lavoro, condivisione conclusioni e presentazione del sito della rete
Sono previste pause caffè nell’ arco della giornata e uno spazio gioco per bambini.

CONTATTI

Per informazioni sull’incontro scrivere a incontronazionale@educazionelibertaria.org.